Opération vêtements camion (mars-avril 2015)
Les principaux camps de réfugiés (en rouge).
Je viens d'effectuer deux voyages au Kurdistan où se trouve la plus part des réfugiés. Le premier voyage du 18 au 31 mars, le second du 13 au 22 avril.
Le lendemain de ma conférence à Louveciennes le 17 mars, je suis parti pour le Kurdistan. Le voyage a duré 25 heures, suite à l'annulation subite des vols d'Austrian Airlines Vienne /Erbil. Selon les sources officielles kurdes, des obus auraient été tirés sur l'aéroport d'Erbil. Austrian airlines a fait un détour par Amman (Jordanie)
J'avais programmé de faire des reportages avec une photographe et une journaliste. Le projet a avorté. Je vous expliquerai les raisons lors de notre prochaine réunion. Je les ai accompagnées pendant quatre jours mais elle ont préféré se centrer sur leur propre projet (un film sur le Kurdistan).
J'avais un programme chargé car je devais accueillir le camion de vêtements durant ce premier voyage. Le transporteur turc a eu des empêchements prétendant des intempéries en Turquie. Malgré l'annulation de cet acheminement je n'ai pas renoncé à visiter les camps et les centres d'hébergement où se trouvent les réfugiés chrétiens, yazidis et musulmans, pour mieux cerner et explorer les endroits propices pour nos projets : école, clinique, orphelinat...
Les enfants courent vers le camion ...
Le 19 mars, j'ai visité plusieurs centres de réfugiés chrétiens à Erbil et à Ainkawa, notamment le fameux supermarché, un immeuble de 3 étages non achevé qu'on appelle «moll de Ainkawa» et qu'une ONG loue pour héberger 431 familles venant de Qaraqosch et de Bartella.
Le même jour j'ai fait une rencontre émouvante avec le docteur Said Dakhail dont la sœur Vyan est la députée yazidi, élue sur la liste du parti kurde de Masoud Barazani. J'ai gardé d'excellents souvenirs de cette famille yazidi qui vivait à Sinjar. J'ai bien connu leur grand père Sheikh Saïd qui était mon voisin lorsque j'allais tous les week-end et pendant quatre ans célébrer la messe pour les différentes communautés chrétiennes, syriaque, chaldéenne et arménienne de cette ville. A Sinjar l'église syriaque catholique était en face de la maison de Sheikh Said. Vyan et Said avaient quatre et 6 ans à cette époque. Leur oncle Ismail était maire de Sinjar (Shengal en kurde). Dakhil, le père du docteur Said, m'a reconnu. Nous nous n'étions pas revus depuis 35 ans. Il m'a montré l'album de la famille avec les sœurs dominicaines qui à cette époque dirigeaient une école à Sinjar. La petite Vyan avait, m'a-t-il rappelé reçu «une bénédiction particulière» de la part du curé de l'époque. L'église ainsi que le couvent des sœurs bénéficiaient d'une grand estime de la part de toutes les communautés religieuses, musulmane, chrétienne et yazidi de cette ville. A cette époque Sinjar était le modèle de ce dont nous rêvons aujourd'hui.
Le docteur Saïd a tracé un tableau de la situation tragique de ses concitoyens yazidis. Le 3 août les peshmergas kurdes, qui jusque là gardaient la ville, l'ont abandonnée aux djihadistes venant de Syrie qui est toute proche. Il y a eu un vrai génocide. On découvre aujourd'hui des charniers. 700 familles sont toujours emprisonnées chez Daesh à Tellafar et 4000 femmes de différents âges ont été kidnapées, certaines d'entre elles violées ou vendues sur les marchés de Mossoul et de Reqqa en Syrie. Des efforts et des pourparlers sont en cours pour racheter certaines d'entre elles. Il y a deux semaines environ, 250 hommes et femmes très âgés ont été libérés par Daesh. Ils ont regagné les villes de Dohuc et d'Erbil.
Au mois d'août la députée Vyan est venue secourir ses concitoyens réfugiés dans la montagne aride de Sinjar. Malheureusement l'hélicoptère qui la transportait a eu un accident. Vyan a eu des fractures aux deux jambes. Fin août, devant les députés du parlement de Bagdad, elle a eu le courage de dénoncer le silence des autorités irakiennes. On se souvient de sa fameuse phrase: «C'est avec votre drapeau d'Allah Akbar que mon peuple meurt».
On estime aujourd'hui à 700 000 les réfugiés yazidis. La plupart des camps yazidis se trouvent dans la province de Dohuc, allant des banlieues de Dohuc jusqu'à Zakho. Tous ces réfugiés, plus ou moins abandonnés, vivent sous les tentes. J'ai visité les camps de Khaneké (18000 réfugiés, sans compter les réfugiés qui se trouvent au centre social Lalesh à proximité de Khaneké), Sharya, Asya, Kendale.
Le 21 mars, visite des centres de réfugiés à Diana et à Shaqlawiana sur la route de Haj Omran vers la frontière nord-est avec l'Iran. Ce jour-là il neigeait. Les sommets des montagnes du kurdistan étaient blancs. Les paysages sont magnifiques avec la gorge et la fameuse cascade de Gali Ali Beck.
La grande majorité des réfugiés sont de ma ville de Qaraqosch et de Bartella, ville voisine de Qaraqosch. J'ai fait là des rencontres pleines d'émotion avec mes cousins et mes cousines que je n'avais pas revus depuis au moins trente ans (250 km aller retour).
Ce manteau a trouvé un heureux propriétaire !
Le 22 mars, projet d'une visite à un ami, l'archevêque Rabban, dans son fief à Amadiya/ Komané (aujourd'hui Kwané). Je me suis arrêté à Lalesh, haut lieu yazidi (l'équivalent de Rome pour les cathoiques). Le Baba Jawish, leur chef spirituel, étant absent; c'est son assistant sheikh Hassan qui a m'a expliqué l'origine de leur religion et leurs rites.
A midi, déjeuner chez nos sœurs dominicaines de Dohuc. Elles sont une quinzaine toutes d'origine de Qaraqosch et de Telkeif (ville chaldéenne).
Arrivé chez l'archevêque sous une tempête de neige. Pas d'électricité, pas d'eau courante. J'ai été accueilli là par une famille syriaque orthodoxe, des tailleurs de pierre, originaires de Mergué, pas loin du monastère Mar Matta. Ils sont hébergés par l'archevêque qui les connaissait parce qu'ils avaient participé à la construction de l'église et du grand centre religieux à Komané.
Le 23 mars au retour de Amadiya, j'ai visité un des mes confrères, le père Lucien Jamil, originaire de Telkeif, ville chrétienne chaldéenne de la plaine de Mossoul. Il a dû fuir et se réfugier à Dohuc. C'est une figure importante pour l'église d'Irak, un vrai penseur qui a une pensée libre qui parfois heurte les autorités ecclésiastiques. Le même jour, retour à Erbil en passant par la ville d'Alqosh. Cette ville chaldéenne n'a pas été assiégée par DAESH. Les djihadistes se sont arrêtés à 2 km. On en ignore la raison. Cette ville abrite deux magnifiques monastères chaldéens de l'Ordre de St Hormizd (un moine chaldéen). Mais le joyau de cette ville c'est la synagogue et son mausolée du prophète Nahum. Même si la synagogue est en ruine, pour nous irakiens elle est un fort symbole de la cohabitation des trois religions monothéistes. J'ai toujours éprouvé une grande émotion en visitant cette synagogue car j'y reconnais mes racines bibliques, mais aussi parce que l'histoire de l'Irak témoigne de cette présence millénaire des juifs de la Mésopotamie depuis l'exil à Babylone. Les juifs de Bagdad, de Mossoul et des villages de la plaine de Ninive venaient dans cette ville chrétienne faire leur pèlerinage (notamment pour la fête des Soukkot). Ils venaient aussi à l'occasion passer leurs vacances.
L'après-midi je suis allé présenter mes condoléances à la veuve du grand peintre irakien Maher Harbi. Cet artiste chrétien était professeur de l'Institut des Beaux Arts à l'université de Mossoul. Il avait échappé à un attentat parce que chrétien. Blessé, il avait fui vers la Syrie. Suite à la guerre en Syrie il est retourné en Irak où il a de nouveau subi des menaces. Ce qui l'avait amené à vivre à Alqosh où il vient de décéder.
Ce jour-là avait eu lieu un grand rassemblement yazidi. Prévu initialement à Lalesh le grand centre spirituel Yazidi, il avait été détourné par les autorités kurdes pour des raisons politiques, vers le camp de Asya, près de Ba'adhra, ville entièrement yazidi. Ce rassemblement a eu lieu au moment même où la députée Vyan était à Bruxelles défendant la cause de son peuple et des autres minorités oppressées et persécutées. Des milliers de personnes étaient rassemblés portant des banderoles «Fin du génocide» «Libérez les femmes kidnappées» «Stop à l'esclavage des femmes» (500 km en un jour).
Le 24 mars, je suis parti avec un de mes neveux militaire affecté dans une caserne des peshmargas. Ce fut le grand départ pour le triangle Iraq-Turquie-Syrie . Là, j'ai visité les villages chaldéens de Araden, Daoudiyya, Manguesch dans la vallée de Sapna qui est magnifique. C'est une grande région chrétienne. Nous sommes arrivés la nuit sous une pluie torrentielle, nous avons perdu notre chemin vers Araden et nous sommes «tombés» sur un ancien palais de Saddam Hussein, aujourd'hui en ruine suite au bombardement de la coalition en 1991 et en 2003.
De là, nous sommes passés à Zakho, Bersevé pour monter jusqu'à Sharanesh où nous avons été contrôlés non pas par les peshmargas mais par des combattants kurdes appartenant au parti des «travailleurs kurdes de Turquie». (Nous n'étions il est vrai qu'à une demie heure de la frontière turque). Dans leur check-point il y avait le drapeau du parti des travailleurs kurdes avec les photos de leur leader Abdallah Ojelan. Deux jours avant mon départ pour le moyen-orient, j'étais allé assister à la mairie du 10 ème arrondissement à Paris à une conférence de presse de la célèbre combattante kurde turque Shirine, bien connue des médias français. Elle a été accueillie au parlement français. C'est une jeune femme de petite taille considérée par son parti et ses concitoyens comme l'une des combattants qui ont participé à la libération de la ville kurde de Kobané.
Le 25 mars, j'ai visité les camps de Zakho et Qarawilla qui se trouvent à la frontière turquo-syrienne. J'y ai retrouvé le père Charbel curé de Qaraqosch lui aussi réfugié avec d'autres familles chrétiennes, musulmanes et yazidis. Ce village est situé sur la rivière Khabour qui constitue la frontière naturelle avec la Turquie. Nous sommes là dans le fameux triangle Iraq-Syrie-Turquie.
Dans les années soixante époque de la guerre entre le gouvernement de Bagdad et les kurdes, ce village chaldéen a connu un drame. Ce fut un véritable génocide perpétré de sang froid par un officier musulman appartenant à une tribu arabe de la région de Zoummar, le versant nord de la montagne de Sinjar. Cet officier, sous prétexte que les villageois auraient placé une mine sur le passage d'un convoi militaire, avait fait sortir les villageois chrétiens sur la place du village et les avait tous fait fusiller , y compris leur curé,le père Hanna Qasha.
De là, je suis parti sur la route de la montagne de Sinjar, espérant visiter les villages yazidis libérés par les peshmergas et les combattants yazidis. Mais ce jour-là les combats avaient repris et ce voyage est donc remis pour une autre occasion.
Sur le chemin de retour vers Dohuk, j'ai visité le village chrétien de Bajedda sur le Tigre. Dans les années soixante, ce village chaldéen fut bombardé à trois reprises et ensuite reconstruit. Aujourd'hui ne restent que quelques familles à côté d'un camp militaire kurde puisqu'on n'est pas loin de la frontière syrienne. La plupart des villageois ont émigré aux États-Unis sauf Petrous Youssouf, que j'avais connu jadis au séminaire de Mossoul. Il est tout seul.Il lui est interdit de voyager parce que, en 1988 lorsqu'il était soldat, son unité avait participé à l'opération Al Anfal ( une des sourates du Coran) au cours de laquelle avait gazé la ville de Halabja, le 16 mars 1988. Cette opération avait, on s'en souvient, fait 5000 mille morts et 10000 blessés.
Professeur musulman de l'université de Mossoul réfugié à Ainkawa (Erbil)
Le même jour, retour à Erbil en passant par la ville d'Alqosh. Cette ville chaldéenne n'a pas été assiégée par DAESH. Les djihadistes se sont arrêtés à 2 km. On en ignore la raison. Cette ville abrite deux magnifiques monastères chaldéens de l'Ordre de St Hormizd (un moine chaldéen). Mais le joyau de cette ville c'est la synagogue et son mausolée du prophète Nahum. Même si la synagogue est en ruine, pour nous irakiens elle est un fort symbole de la cohabitation des trois religions monothéistes. J'ai toujours éprouvé une grande émotion en visitant cette synagogue car j'y reconnais mes racines bibliques, mais aussi parce que l'histoire de l'Irak témoigne de cette présence millénaire des juifs de la Mésopotamie depuis l'exil à Babylone. Les juifs de Bagdad, de Mossoul et des villages de la plaine de Ninive venaient dans cette ville chrétienne faire leur pèlerinage (notamment pour la fête des Soukkot). Ils venaient aussi à l'occasion passer leurs vacances.
L'après-midi je suis allé présenter mes condoléances à la veuve du grand peintre irakien Maher Harbi. Cet artiste chrétien était professeur de l'Institut des Beaux Arts à l'université de Mossoul. Il avait échappé à un attentat parce que chrétien. Blessé, il avait fui vers la Syrie. Suite à la guerre en Syrie il est retourné en Irak où il a de nouveau subi des menaces. Ce qui l'avait amené à vivre à Alqosh où il vient de décéder (750 km en 24 heures)
Le 29 mars, accompagné de mon neveu de 13 ans, visite à Soulaymaniyya où se trouve le camp yazidi et musulman de 'Arbat près de la frontière est de l'Irak vers l'Iran. Je commence à avoir des amis yazidi dans ce camp. Ils avaient besoin d'un berceau pour leur nouveau-né. Visite de leur école où une vingtaine d'élèves sont abrités sous une tente. Il pleuvait. Il faisait très froid. Nous avions de la boue collée à nos chaussures jusqu'aux chevilles. Un thé chaud pris sous la tente nous a fait du bien.
Le 28 mars, j'ai eu une réunion avec les responsables de la société française Lafarge pour une éventuelle aide en vue du projet de la clinique.
Au retour du camp de 'Arbat sous la pluie avec nos chaussures pleines de boue, j'ai visité l'école française, un projet exemplaire de l'ouverture de la culture française au kurdistan, créée à l'initiative de Mme Mitterrand pendant la période de l'embargo (1991-2003). Aujourd'hui c'est Mme qui est la directrice. Pour l'anecdote, mon neveu a vu la directrice de grande taille et il me chuchote «Ah ! les français sont très grands!» (500 km aller retour)
Le 30 mars retour à Ankawa chez mon frère.
le 31 mars, je suis rentré à Paris. Pendant ce temps, le camion avec ses 1300 cartons de vêtements et de jouets était en route entre Paris et le Kurdistan.
Le 13 avril, je suis reparti pour Erbil pour décharger le camion.
Le 14 avril, départ pour Dohuc (150 km) Le dépôt de vêtements en effet se trouve à Dohuc, dans la propriété d'une famille yazidi. C'est avec mon frère, ma nièce et mon neveu de 13 ans que nous avons déchargé et rechargé les 1300 cartons dans des camionnettes. Ce sont les réfugiés yazidis qui en avaient le plus besoin. Dans le camp de Khaneké et au centre social Lalesh à Khaneké 8 tonnes ont été distribuées. Le même jour nous avons acheminé un camion de vêtement au monastère Yazidi de Lalesh. C'était la fête du printemps chez eux. Cette fête s'appelle «le mercredi rouge», l'équivalent de Pâques chez les chrétiens. Il y avait au monastère des centaines de pèlerins yazidis. Mais je lisais sur leurs visages la tristesse (400km aller retour)
Le 15, repos à Ainkawa chez mes frères et sœurs.
Le 16, retour à Dohuc. Reprise de chargement des cartons de vêtements et de jouets pour enfants. Retour au monastère yazidi de Lalesh et Ainkawa.
Dans le camp de Sharya à l'est de Dohuk, j'ai recensé 631 orphelins garçons et filles âgés de 2 à 14 ans. 114 sont orphelins de père et de mère. 361 sans père. 156 sans mère.
Un jour de repos et retour à Ainkawa pour dormir chez mon frère.
Le vendredi 17 avril, retour à Dohuc pour finir la distribution des cartons. Ce jour-là, nous avons chargé 9 camionnettes. Nous étions aidés par deux jeunes qui ont emmené un camion aux chrétiens réfugiés à Ainkawa.
En tout, nous avons distribué 9 camionnettes aux réfugiés yazidis et 3 aux réfugiés chrétiens.
Il restait un camion de jouets. Ces jouets étaient un cadeau d'une association arménienne de Paris destinés aux enfants yazidis. Il fallait de nouveau retourner à Lalesh pour déposer une partie des jouets au monastère.
Le même jour retour à Ainkawa. Nous étions épuisés de fatigue (450 km aller retour)
Le dimanche 19 avril, j'ai distribué une partie des jouets à une centaine d'enfants yazidis réfugiés à Ainkawa. L'après-midi je suis reparti avec mon frère et mes deux neveux à Soulaymaniyya pour distribuer le reste des jouets dans le camp yazidi de Arbat qui se situe dur la route de Halabja, pas loin de la frontière Est avec l'Iran.
De nouveau j'ai eu des contacts avec la direction de LAFARGE, basée à Soulaymaniya. La direction a donné son approbation pour la fourniture des matériaux et du ciment pour la construction d'une clinique. C'est une bonne nouvelle! Comme dit un proverbe cher aux dominicains «les hirondelles annoncent l'arrivée du printemps»
Le 20 avril, j'ai assisté à l'inauguration de l'école primaire au centre protestant de Soulaymaniya. C'est à l'initiative du pasteur Youssouf Matti, originaire de Mossoul, que ce projet a vu le jour. Les locaux de l'école sont des caravanes où une centaine d'élèves vont avoir leur scolarité (450 km aller retour).
Femme yazidi réfugiée au centre religieux Lalesh. Elle me remercie en me disant "vous êtes mon frère".
Le 21 avril, retour à Paris.
Le 27 avril, j'ai eu un contact avec le comité international de l'Ordre de Malte. Un espoir est en train de naître pour le projet de la clinique. J'attends une réponse de mes collaborateurs en Irak.
Ce projet avait été préparé dès fin février. J'avais alors eu une réunion avec les responsables de l'Ordre de Malte qui sont favorables à la construction d'une clinique. Pendant mes deux derniers voyages je me suis entretenu avec trois médecins et des sœurs dominicaines. Nous sommes en train de faire les plans. Comme j'ai indiqué plus haut, Lafarge est d'accord pour fournir les matériaux et le ciment pour la construction de cette clinique. L’Ordre de Malte aurait trouvé un financement (à suivre).